Foto: Ernesto Laclau |
Retour sur une falsification : Gramsci au service de l’anti-marxisme
En 1985, Laclau écrivait avec Chantal Mouffe Hégémonie et stratégie socialiste.Vers une
politique démocratique radicale, ouvrage concentrant un basculement
stratégique dans le post-marxisme, revendiqué et dument débattu comme tel à
l’époque. En 2005, Laclau publiait La
raison populiste, forgeant une vision qu’on qualifiera de néopopuliste,
actualisant et renforçant ce basculement. Enfin, tout récemment, C. Mouffe a
co-publié une série de discussions avec IñigoErrejón (souvent présenté comme le
« numéro deux » de Podemos) sous le titreConstruir pueblo. Hegemonia
y radicalización de la democracia, gardant exactement le même cap2.
La continuité fondamentale de l’orientation repose sur une opération fondatrice
qu’il faut examiner en premier lieu : une relecture particulièrement
contestable de Gramsci.
Dans un article de la New
Left Review en 1976, critique de l’interprétation de Gramsci par Togliatti,
Perry Anderson avait pointé certaines« antinomies »de la pensée du
marxiste italien3.
Ces ambivalences ont fait par
la suite l’objet d’analyses approfondies4, l’essentiel étant le point suivant. Parti
d’une conception de l’hégémonie prolétarienne fondée sur la centralité de la
classe ouvrière comme sujet, à partir des débat internes à l’URSS en 1926 et de
sa réflexion sur les formes spécifiques de l’Etat, plus complexes, dans les
pays occidentaux, Gramsci commence à appliquer le concept d’hégémonie aux
formes du pouvoir bourgeois sous l’angle de leur dimension culturelle. Estimant
que la « révolution en
occident » ne peut se penser exactement sur les modalités de la révolution
russe, il opère un déplacement partiel, dans sa conception de l’hégémonie, vers
la problématique d’un bloc populaire en donnant un poids plus important,
par-delà la détermination économique, à l’offensive éthico-politique, sur le
terrain d’une contre-hégémonie à construire face à cette hégémonie bourgeoise,
ce qui peut passer par l’investissement de cadres institutionnels.
D’où des tensions ou ambivalences qui purent constituer des
brèches pour en faire un usage parlementariste et réformiste, usage que,
concepts de « bloc historique »
et de« réforme intellectuelle et
morale »revisités à l’appui, Mouffe et Laclau ont radicalisés à
l’extrême en transfigurant Gramsci en théoricien d’une« hégémonie sans
détermination de classe », moyennant un degré de falsification dont il
faut reconnaître le culot : même dans ses élaborations tardives desCahiers
de prison, Gramsci a toujours maintenu, tout en critiquant l’économisme, que ce
bloc populaire devait rester dirigé par un parti gardant le point de vue de la
classe ouvrière, donc celui des fondamentaux économiques de la division en
classes5.
Face à un marxisme qu’ils jugeaient doublement grevé par
l’économisme et une conception obsolète du sujet révolutionnaire, Mouffe et
Laclau esquissent alors dansHégémonie et
stratégie socialisteune conception de l’articulation des mouvements sociaux
(le mouvement ouvrier en constituant un parmi d’autres) fondée à la fois sur
leurs totales autonomies respectives, et sur leur stricte équivalence6.
L’enjeu
« hégémonique » est alors d’assurer leur traductibilité mutuelle tout
en ménageant cette autonomie, afin d’éviter l’éclatement pluriel de toutes les
luttes (plus ou moins) anticapitalistes associées à ces mouvements. Le
fondement de cette traductibilitéest fourni par les concepts de
« démocratie » et de « révolution démocratique » d’un côté,
et la détermination d’un adversaire commun de l’autre. Le point de vue de
classe étant abandonné, ce sont logiquement « élites »,
« castes », ou équivalents, qui deviennent le nouveau référent.
D’où l’idée d’une politique « radicale » pour la
démocratie, ou pour la « démocratie radicale ». Dans la lettre, la
reconnaissance de l’antagonisme et de la division sociale face à cet adversaire
commun, la critique des utopies du « consensus » semblent
incompatibles avec l’idée qu’il puisse y avoir continuité entre la démocratie
bourgeoise et une démocratie réelle quelle qu’elle soit. Mais ce que ces
auteurs déterminent comme lieu clé de l’antagonisme contient en lui-même la
possibilité d’un telle continuité. Mouffe et Laclau écrivaient ainsi, dans leur
préface de 2000 à Hégémonie et stratégie
socialiste :
« Il est certainement important de comprendre que la démocratie libérale n’est pas l’ennemi à abattre si l’on veut créer, par la révolution, une société complètement nouvelle. C’est en effet ce que nous montrions déjà dans ce livre lorsque nous insistions sur la nécessité de redéfinir le projet de la gauche dans les termes d’une ‘‘radicalisation’’ de la démocratie. Selon nous, le problème des démocraties libérale ‘‘en acte’’ n’est pas dans leur valeur constitutive cristallisée dans les principes de liberté et d’égalité pour tous, mais dans le système de pouvoir qui redéfinit et limite la portée de ces valeurs. C’est pourquoi notre projet de ‘‘démocratie radicale et plurielle’’ était conçu comme un nouveau stade dans le déploiementde la ‘‘révolution démocratique’’, comme l’extension des luttes démocratiques pour l’égalité et la liberté à un plus grand nombre de rapports sociaux. »7
Que peut bien signifier cette « extension » ?
« L’hégémonie est-elle solubledans le potagepostmoderne ? »
Foto: Emmanuel Barot |
Cette extension, c’est la conquête progressive de droits
supplémentaires, dans le cadre bourgeois, sur pression des luttes populaires.
Naturellement cette conquête est très importante (pour les femmes, les
homosexuels, les trans, les personnes racisées, etc.). Mais ce n’est nullement
le tout du combat, sinon les rapports capitalistes de production et de classes
ne seraient pas près d’être menacés. Or le problème, pour Mouffe et Laclau,
étant celui du« système de pouvoir »des« démocraties libérales
en acte », de la déconnexion de ce« système »de ses assises
matérielles (en premier lieu de l’exploitation du travail par le capital), la
voie est toute tracée pour concentrer cette politique d’« extension »des
luttes, à terme de façon exclusive, sur les institutions existantes du pouvoir,
locales, nationales ou même internationales.
Quand Daniel Bensaïd refusait que l’hégémonie ne soit« solubledans
le potage postmoderne »8
et attaquait cette« hégémonie en miettes », affirmant qu’elle est « contradictoire avec le sens
stratégique originel[lénino-gramscien] du concept, comme unité de la domination
et de la légitimité ou ‘‘capacité dirigeante’’ »9,
il diagnostiquait avec justesse le fait que les deux auteurs« misent sur
une simple ‘‘expansion démocratique’’,
où les rapports de propriété et d’exploitation ne sont plus qu’une image parmi
d’autres du grand kaléidoscope social. La ‘‘tâche de la gauche’’ n’est plus
alors de combattre l’idéologie libéral-démocratique, mais de s’en
emparer… »Voilà pourquoi« ils
finissent logiquement par critiquer le concept de révolution », et
pourquoi « le projet de démocratie
radicale se limite en définitive… à une célébration de la pluralité du
social. »10
Ne reste donc plus, comme outil d’unification, que
l’émergence d’un « sens commun » bien flou, et d’un « vieil
impératif éthique » (qui était déjà celui du révisionniste Bernstein il y
a un siècle), sans les délimitations élémentaires permettant d’éviter de faire
prendre des vessies pour des lanternes. C’est sur cette base que
« radical » en est venu à se substituer à
« révolutionnaire », que la destruction des institutions bourgeoises
est mise au rencart, et que la « démo-cratie », dorénavant dissociée
du point de vue de classe et de toute référence au prolétariat, est absorbée
dans la référence à un « peuple » très faiblement délimité.
Une conception (néo)« populiste » de l’hégémonie
Dans La raison
populiste 11Laclau
prolonge tout cela, partant d’une hypothèse et d’un prérequis. L’hypothèse
consiste à rompre avec les définitions antérieures du « populisme »
(définitions toujours vagues, typologies toujours arbitraires), en affirmant
que son usage a toujours été stigmatisant, destiné à reléguer comme
épiphénomènes les deux dimensions les plus frappantes du phénomène, que sont
l’appel au peuple et la critique des élites. Loin de les rabattre sur les
contenus ou ancrages socio-économiques censés constituer la clé sociale de leur
compréhension (tel « populisme » étant avant tout l’expression d’une
instrumentalisation d’une colère de tel ou tel secteur de la société, etc.),
Laclau veut au contraire prendre au sérieux le phénomène populiste, et montrer
que quelles que soient ses bases sociales et la diversité de ses expressions,
il exprime une dimension constitutive du politique. Le prérequis, lui, c’est le
primat renforcé à notre époque de l’hétérogénéité sociale.
La « raison populiste », c’est une logique de
construction des identités populaires. Cette logique peut se comprendre à
l’aune des deux figures du « peuple » de l’antiquité : le« populus »(ou« demos »),
la communauté des citoyens constituant le tout de la société et incarnant
l’universel, et la« plebs »(plèbe), le petit peuple des exploités,
opprimés, sans-nom et sans-part. La « raison populiste » est le
processus par lequel la « plebs », qui est une partie du« populus »,
devient capable d’incarnerl’ensembledes aspirations, des revendications, des« demandes
sociales » dit Laclau, dans leur diversité et l’équivalence de leur
légitimité, c’est-à-dire devient unnom représentatif de la totalité sociale.
Mais ce processus suppose de confluer contre un adversaire
commun (très peu analysé par Laclau) : les « élites », le « système
du pouvoir », le « capitalisme mondialisé », etc. Comme les
référents marxistes dits classiques – la « lutte des classes », la « détermination
économique en dernière instance », etc. – sont devenus des« fétiches »,
la façon dont le référent« peuple »peut être le support ou la marque
d’une politique hégémonique va alors consister, en résumé, à fixer des lignes
de partage au sein du« populus », entre ce qui pourra s’agglomérer
aux« demandes »et ce qui continuera de s’y opposer. Mais comme les« classes »ne
sont plus un repère pertinent, que les« demandes »fluctuent et que la« chaîne
d’équivalence »est potentiellement sans fin, alors la frontière devient
particulièrement volatile. Dès lors ce n’est pas seulement le« populisme »qui
est un« signifiant flottant », c’est ce« peuple »lui-même,
dont on voit bien combien il va rapidement faire écran etse substituerau point
de vue de classe – voire, naturellement, être mis en opposition à lui.
Les conclusions arrivent vite :« Une demande populaire est une demande qui incarne la plénitude
absente de la communauté à travers une chaîne potentiellement infinie
d’équivalences. C’est pourquoi la raison populiste – qui équivaut, comme nous
l’avons vu, à la raison politique tout court – rompt avec deux formes de
rationalité qui annoncent la fin de la politique : aussi bien avec un
événement révolutionnaire total qui, en permettant la pleine réconciliation de
la société avec elle-même, rendrait le moment politique superflu, qu’avec une
simple pratique gradualiste qui réduit la politique à l’administration. »12
Comme si la révolution avait été pensé par Marx, Engels, Lénine, Rosa ou
Trotsky, comme un « événement » salvateur et miraculeux (ce qu’il est
devenu, en revanche, chez Badiou) de cette nature !
Ni révolution, ni réforme dit Laclau : politique « démocratique
radicale »donc. Tout cela est censé contribuer à« l’ouverture des
horizons »parce que le« retour du ‘‘peuple’’ comme catégorie
politique »contribue à« présenter d’autres catégories – comme celle
de classe – pour ce qu’elles sont : des manières contingentes et
particulières d’articuler des demandes, non un noyau primordial à partir duquel
la nature même des demandes pourrait être expliquée. »13La« classe »n’est
plus qu’une construction discursive contingente et obsolète, et toute politique
de classe est par définition frappée du même verdict. Par là cenéopopulismede
gauche est parfaitement compatible, en dernière instance, avec la société
capitaliste.
De la « gauche nationale » argentine au néopopulisme, et de l’affinité eurocommuniste
Issue de la famille trotskyste argentine, la « gauche
nationale » animée par Jorge Abelardo Ramos avait acquis dans les années
1960, dans certains secteurs intellectuels, une influence notoire. Pour Ramos,
auteur d’une monumentale histoire de l’Amérique latine et fin observateur du
péronisme (la gauche classique, socialiste et communiste, en Argentine s’est
frontalement opposée à ce phénomène, en allant jusqu’à opérer des alliances
avec l’ambassade étatsunienne et la bourgeoisie de droite), le nationalisme bourgeois
dans un pays périphérique est un levier qu’il s’agit d’utiliser pour agir sur
les contradictions principales du pays semi-colonial, les contradictions
secondaires devant être affrontées à mesure que les conditions du conflit
premier s’exacerbent et nécessitent un plein appui des révolutionnaires au camp
« national et populaire ». C’est à cette théorie, défendue par le
« Parti socialiste de la révolution nationale », que s’est formé
Laclau.
Hégémonie et stratégie
socialiste puis La raison populiste ont
opéré des déplacements successifs, toujours dans le sens de l’antimarxisme, de
cet ancrage déjà délicat. Via la dissolution des classes, l’hypertrophie des
récits et discours par lesquels les identités politiques se construisent, et ce
prisme « démocratique radical », c’est corrélativement tout
« sujet » qui est dissous. Au profit de quoi ? D’un vide
théorique prolongé par la critique générique des organisations, et
naturellement du « parti »14,
qui confine à la condamnation du léninisme, rétrospectivement jugé comme
intrinsèquement autoritariste.
Au moins
place nette était alors faite pour mettre l’accent sur ce qui a justement été
tant mis sous le boisseau : l’auto-organisation. Or rien de cela
chez Laclau. Combinant aclassisme et autonomisation de la politique,
programmatiquement flou et silencieux sur les médiations organisationnelles, ce
néopopulisme finit par confier de facto à des représentants le soin d’incarner,
dès lors que l’effervescence populaire est retombée, toutes les
revendications : un leader en résumé. L’évolution d’un Podemos émanant
d’une vaste mobilisation de rue vers un parti centralisé doté d’une direction
de type bureaucratique ultra-personnalisée, aux lignes compatibles avec le
maintien du capitalisme, n’a de ce point de vue rien d’un hasard. Elle illustre
concrètement ce à quoi la stratégie de Laclau balisait le terrain.
Evoquons, enfin, la convergence de ce néo-populisme avec
l’eurocommunisme des années 1970 fondé, ce n’est pas un hasard, sur la même
instrumentalisation droitière, gradualiste et électoraliste de Gramsci.
Défendant, en rupture avec le stalinisme, le pluralisme et les libertés contre
le parti unique, puis une conception pacifique de l’accès au socialisme au prix
d’une intégration croissante à l’appareil d’Etat bourgeois, l’eurocommunisme,
synthèse de socialisme et de démocratie libérale, fut une véritable
codification du néoréformisme des PC d’Europe occidentale. Ernest Mandel
l’avait bien résumé à l’époque :« A
cette époque [après-guerre] le capitalisme était aussi trop faible pour imposer
des sacrifices aux travailleurs. Les réformistes s’en chargèrent… Les choses se
passeront encore de la même façon si les travailleurs n’empêchent pas
Berlinguer de sortir la bourgeoisie de la mauvaise passe dans laquelle elle se
trouve »15.
Faut-il s’étonner qu’outre le Gramsci revisité par Mouffe et
Laclau, ce soit également du PCI et de Berlinguer qu’Iglesias se sente si
proche ? Bien sûr les origines sont distinctes : une sortie à droite
du communisme, fondée sur une torsion du marxisme, dans un cas, dans l’autre
une logique du débouché politique, issue de la vaste mobilisation populaire de
2011, d’emblée antimarxiste. La convergence n’en est pas moins frappante.
Populisme et collaborationde classe
Mouffe et Laclau s’étaient donnés un ennemi facile à
combattre : un marxisme économiciste et substantialiste, fétichisant les
forces productives à coup de plans quinquennaux comme dans l’URSS des années
1930, déduisant mécaniquement d’une essence du social la capacité
métaphysiquement prédéterminée, à l’image de la conception hégélienne (d’un
Hegel lui aussi caricaturé dit en passant), de la « classe en soi » à
se muer en « classe pour soi » universelle.
Nous devons bien sûr nous débarrasser de ces sous-produits
staliniens ou stalinoïdes du marxisme. Mais tout autant de ces
pseudo-nouveautés néoréformistes qui, depuis des décennies déjà, prennent
argument de cette caricature de marxisme pour le liquider, explicitement ou
non.
Les élaborations de Laclau sont riches, la question n’est
pas là. Le livre de 1985 est subtil, et appartient aux textes qui ont fait
date. Et la relation entre théorie et pratique est tout sauf mécanique et
immédiate : on ne saurait faire porter sur une théorie les responsabilités
stratégiques qui sont celles des dirigeants politiques qui s’y réfèrent. Mais
les « signifiants flottants »
de Laclau n’ont pas seulement inspiré Iglesias, ainsi que Tsipras 16,
ni seulement collé (au moins en partie) aux options chavistes ou
evomoralistes : Laclau lui-même a soutenu durablement, en vertu de sa
propre théorie, des gouvernements parfaitement bourgeois, en l’occurrence les
gouvernements Kirchner (dit « progressistes ») en Argentine.
Il ne s’agit pas ici d’amalgamer tout et n’importe quoi sans
nuances, ni de dire, en particulier, que Podemos ferait nécessairement ce que
les gouvernements Kirchner ont fait, ou encore ce à quoi le nouveau
gouvernement Tsipras s’est attelé depuis la signature du troisième
mémorandumpuis les élections de septembre : mener la politique d’austérité
de la bourgeoisie et continuer à faire payer la crise aux travailleurs. Mais bien
des signaux et des positionnements justifient toutes sortes de craintes.
En tous cas, le fait qu’un théoricien comme Laclau ait pu
soutenir jusqu’à des gouvernements bourgeois ne peut pas ne pas nous interroger
profondément sur sa persistance comme référence puissante et explicite, à une
échelle dirigeante, pour une expérience politique « radicale ».
Raisons pour lesquelles la critique de sa théorisation doit être sans
concessions, et l’analyse et le bilan concrets de la réalité politique de
Podemos d’autant plus lucides.
Notes
1.
Pour une approche consonante, même si la critique stratégique est selon nous
incomplète, lire Razmig Keucheyan et Renaud Lambert, « Ernesto Laclau, inspirateur de Podemos », Le Monde
Diplomatique, septembre 2015.
2. « Construir pueblo. Hegemonia y radicalización de la democracia », Icaria Editorial, mai 2015. Pour une très intéressante lecture critique, lire Jesús Jaén, « Espagne. Un débat avec le populisme. A propos des conversations Errejón-Mouffe », juillet 2015 (traduction française sur http://alencontre.org/europe/espagne/esphttp://alencontre.org/europe/espagne/esp...).
3. « The Antinomies of Antonio Gramsci », New Left Review, n° 100, novembre-décembre 1976, pages 5-78.
4.Peter D. Thomas, « The Gramscian Moment. Philosophy, Hegemony and Marxism », Haymarket Books, 2011 (coll. Historical Materialism).
5.Voir le « Cahier » n° 13, chapitre 18. Pour approfondir, Juan Dal Maso et Fernando Rosso, « Podemos, Gramsci y el populismo », novembre 2014 (http://losgalosdeasterix.blogspot.fr/201...).
6.Voir Colin Barker, Laurence Cox, John Krinsky et Alf Gunwald Nilsen, « Marxism and Social Movements », Leiden-Boston, Brill, 2013(coll. Historical Materialism). L’analyse marxiste des mouvements sociaux n’en dissout aucunement les spécificités et au contraire montrerait plutôt qu’une telle « logique d’équivalence » est un non-sens au plan politique lui-même, vu que ce sont également les régimes et formes de leur politisation qui sont très hétérogènes.
7. « Hégémonie et stratégie socialiste : Vers une politique démocratique radicale », 1985,rééd. Les Solitaires intempestifs, 2009, page 30.
8. « Eloge de la politique profane », Paris, Albin Michel, 2008, chapitre « L’hégémonie est-elle solubledans le potage postmoderne ? », pages 321-343.
9. Ibid., page 337.
10. Ibid., page 340.
11. « La raison populiste », Paris, Seuil, 2005.
12. Ibid., pages 260-261.
13. Ibid., Conclusion, pages 289-290.
14. Critique que Iglesias n’a de cesse de faire aussi : « ¡Abajo el régimen ! Conversación entre Pablo Iglesias y Nega », Icaria, quatrième édition 2014, page 110.
15.« Critique de l’eurocommunisme », Paris, Maspero, 1978, chapitre « Le PC italien apôtre de l’austérité », page 268.
2. « Construir pueblo. Hegemonia y radicalización de la democracia », Icaria Editorial, mai 2015. Pour une très intéressante lecture critique, lire Jesús Jaén, « Espagne. Un débat avec le populisme. A propos des conversations Errejón-Mouffe », juillet 2015 (traduction française sur http://alencontre.org/europe/espagne/esphttp://alencontre.org/europe/espagne/esp...).
3. « The Antinomies of Antonio Gramsci », New Left Review, n° 100, novembre-décembre 1976, pages 5-78.
4.Peter D. Thomas, « The Gramscian Moment. Philosophy, Hegemony and Marxism », Haymarket Books, 2011 (coll. Historical Materialism).
5.Voir le « Cahier » n° 13, chapitre 18. Pour approfondir, Juan Dal Maso et Fernando Rosso, « Podemos, Gramsci y el populismo », novembre 2014 (http://losgalosdeasterix.blogspot.fr/201...).
6.Voir Colin Barker, Laurence Cox, John Krinsky et Alf Gunwald Nilsen, « Marxism and Social Movements », Leiden-Boston, Brill, 2013(coll. Historical Materialism). L’analyse marxiste des mouvements sociaux n’en dissout aucunement les spécificités et au contraire montrerait plutôt qu’une telle « logique d’équivalence » est un non-sens au plan politique lui-même, vu que ce sont également les régimes et formes de leur politisation qui sont très hétérogènes.
7. « Hégémonie et stratégie socialiste : Vers une politique démocratique radicale », 1985,rééd. Les Solitaires intempestifs, 2009, page 30.
8. « Eloge de la politique profane », Paris, Albin Michel, 2008, chapitre « L’hégémonie est-elle solubledans le potage postmoderne ? », pages 321-343.
9. Ibid., page 337.
10. Ibid., page 340.
11. « La raison populiste », Paris, Seuil, 2005.
12. Ibid., pages 260-261.
13. Ibid., Conclusion, pages 289-290.
14. Critique que Iglesias n’a de cesse de faire aussi : « ¡Abajo el régimen ! Conversación entre Pablo Iglesias y Nega », Icaria, quatrième édition 2014, page 110.
15.« Critique de l’eurocommunisme », Paris, Maspero, 1978, chapitre « Le PC italien apôtre de l’austérité », page 268.
Article paru initialement dans la revue mensuelle du NPA L’anticapitaliste, n° 70, novembre 2015
http://www.revolutionpermanente.fr/ |