“Tres pasiones, simples, pero abrumadoramente intensas, han gobernado mi vida: el ansia de amor, la búsqueda del conocimiento y una insoportable piedad por los sufrimientos de la humanidad. Estas tres pasiones, como grandes vendavales, me han llevado de acá para allá, por una ruta cambiante, sobre un profundo océano de angustia, hasta el borde mismo de la desesperación” — Bertrand Russell

13/3/15

Hace 50 años Malcolm X moría asesinado

Malcolm X ✆ The Digartist
Olivier Besancenot  |   El 21 de febrero de 1965, un comando de 5 personas entraba en el local en el que Malcolm X daba una conferencia y abría fuego causándole la muerte. El presunto jefe del comando estaba ligado a la NOI (Nation of Islam), organización política y religiosa con la que Malcolm había roto varios meses antes. El papel exacto de la CIA en esta ejecución no ha sido, como ocurre a menudo, jamás elucidado…

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Hoy, de Malcolm X subsiste esencialmente un nombre que todo el mundo sabe que es incompatible con la opresión. Este revolucionario negro americano solo vivió cuarenta años, pero su vida contiene muchas vidas, todas ellas muy agitadas. Su constante evolución política se aceleró el último año de su existencia y fue segada, en pleno impulso, por sus asesinos. Privando a la protesta negra de uno de sus líderes más radicales y respetados, los asesinos arrancaron una dura espina del pie de las clases poseedoras y privaron a las clases explotadas, negras o blancas, de perspectivas de unidad.

L’espace urbain après le capitalisme: une utopie nécessaire

David Harvey
Les figures de la ville et de l’utopie ont depuis longtemps partie liée. Dès leurs premières apparitions, les utopies se présentèrent sous une forme distinctement urbaine et l’essentiel de ce qui est considéré comme de la planification urbaine au sens large a été infecté (certains diraient « inspiré ») par des modes de pensée utopiques. Le lien est bien antérieur à la première aventure de Sir Thomas More avec le genre utopien en 1516.
Il y a plusieurs manières de comprendre le texte de More et les nombreux schémas utopiques qui ont vu le jour par la suite, tels ceux de Francis Bacon ou de Tommaso Campanella. Je me limiterai ici à un seul axe : la relation suggérée entre l’espace et le temps, entre la géographie et l’histoire. Toutes ces formes d’utopie peuvent être caractérisées d’ « utopies de la forme spatiale » dans la mesure où la temporalité du processus social, la dialectique du changement social –l’histoire réelle – en sont exclues, tandis que la stabilité sociale y est assurée par une forme spatiale fixée. Louis Marin[1] a qualifié l’utopie de More de « jeu d’espace ». More sélectionne en effet un ordre spatial possible parmi de nombreux autres en tant que moyen de représenter et de donner consistance à un ordre moral particulier. Il n’est du reste pas le seul à procéder de la sorte. Mais l’idée nouvelle que Marin nous permet de saisir, c’est que le libre jeu de l’imagination, l’utopie en tant que « jeu spatial », est devenu, grâce à l’initiative de More, un moyen fertile d’explorer un large ensemble d’idées contradictoires concernant les relations sociales, les codes moraux, les systèmes politico-économiques etc.