“Tres pasiones, simples, pero abrumadoramente intensas, han gobernado mi vida: el ansia de amor, la búsqueda del conocimiento y una insoportable piedad por los sufrimientos de la humanidad. Estas tres pasiones, como grandes vendavales, me han llevado de acá para allá, por una ruta cambiante, sobre un profundo océano de angustia, hasta el borde mismo de la desesperación” — Bertrand Russell

16/12/15

Nietzsche, mon (nouvel) ami

Par ce nouveau séminaire, Alain Badiou permet aux lecteurs de Nietzsche de pénétrer cette pensée sans se soumettre aux options courantes.
Friedrich Nietzsche
✆ Daniel Fincke

Christian Ruby   /   Ceux qui en suivent savent que les séminaires universitaires peuvent être des lieux de débat fructueux, mais qu’ils peuvent aussi servir de terrain de mise à l’épreuve de la pensée du maître qui les dirige, sans donner trop de matière à débat interne. S’ensuivent surtout des publications élargissant le cercle des initiés à cette pensée. Alain Badiou, que l’on ne présente tout de même plus, prévient d’emblée : si les autres séminaires se sont inscrits dans un développement précis de sa pensée, condensée ensuite dans une publication, ce séminaire-ci ne procède pas de la même logique. Il résulte de ce qu’il appelle une « décision pure », laquelle ne s’inscrit pas dans une scansion livresque particulière. Et si Nietzsche peut être traité d’« antiphilosophe » (Wittgenstein, Lacan, Saint Paul le sont aussi aux yeux de Badiou), c’est néanmoins à d’autres titres que certains autres écrivains qui mériteraient ce nom. Ajoutons que Badiou remercie dans la préface véronique Pineau, à laquelle nous devons la retranscription des propos ici publiés. Badiou précise encore qu’il a porté sa réflexion plus exactement sur les textes de la période 1887-1888, susceptibles de permettre d’identifier l’antiphilosophie de Nietzsche. Encore reconnaît-il les avoir abordés sur la base d’un malentendu. Il rangeait Nietzsche du côté des anti-platoniciens déchaînés. Eh bien, ajoute Badiou, « dans ce séminaire, je lui pardonne ses errements localisés ».

Roland Barthes — El Zurdo, la loca, el escritor

Roland Barthes enciende un cigarrillo
Martín Cinzano   |   Hay una fotografía en la que se ve a Roland Barthes encendiendo un cigarrillo con la mano izquierda; el pie de la foto dice: “zurdo”. “¿Qué significa ser zurdo?”, pregunta luego Barthes, y se responde de inmediato: “una exclusión modesta, de pocas consecuencias, tolerada socialmente…”. Ya desde Mitologías (1957) Barthes se preguntaba y reflexionaba, por ejemplo, acerca de materias en apariencia tan nimias como el juguete francés y el bistec con papas fritas (“la papa frita es nostálgica y patriótica como el bistec”, concluía); y si luego se recorren sus libros, esos libros imprevistos que le iban saliendo al paso para alejarlo de los títulos universitarios, se ve que Barthes en realidad preguntó acerca de todo, como los niños. En ese aspecto, su escritura, tan movediza, tan rigurosamente incierta, se sostiene sobre el modelo del intelectual nato: no des nada por sentado, y si algo se da por sentado (o por “naturalizado”), ataca.